
Les violences sexistes et sexuelles
Le sexisme inconscient ...
LES AGISSEMENTS SEXISTES
Que faire ?
C’est en ce sens que les deux formes de sexisme sont complémentaires et contribuent à ce que l’on appelle le sexisme ambivalent.
Néanmoins, sans être plus dangereux, le sexisme inconscient ou "bienveillant" est plus difficile à combattre que le sexisme "hostile", car profondément ancré et donc souvent inconscient.
C’est pourquoi Prudence Nazeyrollas juge la prise de conscience nécessaire, pour les hommes comme pour les femmes, avant une quelconque action. "Ce type de comportement doit interroger : ‘est-ce que j’ai fait ça parce que c’est une femme ? Si j’estime que les femmes sont aussi intelligentes, fortes et capables que les hommes, pourquoi j’agirais de manière différente avec elle ?’ L’idée c’est d’ouvrir la réflexion à la fois sur les causes de ces comportements mais aussi sur les conséquences sur les femmes au quotidien, notamment de l’usure et beaucoup de questions fragilisantes qui posent de vrais problèmes au travail : par exemple, ‘j’avais l’air de ne pas m’en sortir, si ça se trouve je ne suis pas à la hauteur’…"
La psychopraticienne encourage également à faire davantage de feedback positifs aux femmes dans la sphère professionnelle, pour "aider à régénérer une notion de compétence".
Une étude menée par Benoît Dardenne a d’ailleurs montré que ces retours positifs constituent "une opportunité de contrer l’activation implicite du concept d’incompétence amenée par le sexisme bienveillant".
Source :
Dardenne B et al. Benevolent sexism alters executive brain responses. Neuroreport. 2013 Jul 10;24(10):572-7. (accessible en ligne)
Mais l’Etat a également son rôle à jouer. "Il pourrait financer des formations de sensibilisation aux stéréotypes, aux préjugés, aux discriminations, aux différentes formes de sexisme, suggère Prudence Nazeyrollas ; informer du fait que l’alternance hostilité-bienveillance, c’est un mécanisme de domination qui est connu et que l’on doit interroger dans nos vies quotidiennes et dans nos sociétés."