
Les violences sexistes et sexuelles
Qui est concerné ?
IMPACTS & CONSÉQUENCES
Sur le moment
Que se passe-t-il pour la victime au moment des violences sexuelles ?
Une situation de violences sexuelles (harcèlement, attouchements, agression sexuelle, viol, etc.) est un événement traumatique.
Cet événement crée chez la victime, au moment des violences, un stress extrême et des réponses émotionnelles incontrôlables.
Ce stress entraîne un risque vital cardiovasculaire et neurologique. Des mécanismes psychiques se mettent en place et peuvent provoquer chez la victime :
- une anesthésie psychique et physique : la personne peut être dans l’incapacité de parler, de bouger. Elle est tétanisée, immobile. Elle reste silencieuse ;
- une amnésie partielle : elle peut-être dans l’incapacité de se souvenir de tout ce qui s’est passé. Elle a des « trous de mémoire » ;
- une impression d’être spectatrice d’elle-même ;
- une mémoire traumatique émotionnelle : certaines scènes et certaines impressions ou sensations négatives sont stockées dans la mémoire de la victime mais elles ne sont pas traitées et analysées par son cerveau. Ainsi, la victime peut apparaître comme confuse, son comportement peut sembler surprenant et ses propos contradictoires.
Après
Que se passe-t-il après les violences ?
Les violences sexuelles ont des conséquences psychologiques et psychiques pour la victime, sur sa santé physique et sur sa vie sociale et professionnelle.
Le syndrome de stress post-traumatique
C’est un trouble anxieux sévère qui survient en réaction à tout événement considéré comme traumatique.
Après des violences sexistes et sexuelles, selon son histoire personnelle, la victime peut développer des troubles de stress post-traumatique.
Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) se manifeste par les symptômes suivants :
- La victime revit en permanence la scène traumatique sans pouvoir s’y opposer, ce qui se traduit par des flash-back et des cauchemars générateurs d’angoisse et de colère.
- La victime tente d’éviter - volontairement ou involontairement - toute situation ou tout facteur déclenchant ou toute personne qui pourrait lui rappeler l’agression vécue.
- La victime est fréquemment aux aguets et en état d’hyper vigilance, ce qui l’empêche de se concentrer et de mener à bien ses activités, et entraîne irritabilité, insomnie et épuisement nerveux. Cet état d’hyper vigilance est permanent, même lorsque le danger est absent.
- La victime développe des phobies, des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et des conduites addictives (alcool, drogues, tabac, psychotropes, etc.).
Le syndrome de stress post-traumatique survient après un délai variable et peut persister des années après l’événement.
Des conséquences sur la santé physique
Les violences sexuelles ne sont pas seulement responsables de troubles psychiques, elles retentissent aussi sur la santé physique : fatigue intense, maux de tête, infections urinaires, douleurs de dos, troubles du sommeil, de l'alimentation, ...
Des conséquences sur les relations sociales
Les conséquences au plan familial et/ou relationnel sont parfois très lourdes : repli sur soi et isolement, irritabilité, refus d’invitation…
Des conséquences sur la vie professionnelle
Les conséquences sur la vie professionnelle sont nombreuses : retards fréquents, absences répétées, manque de confiance en soi, défaut de motivation, perte de mémoire, difficultés de concentration, etc…
Tous ces conséquences, combinées ou non, sont susceptibles d'engendrer un état de dépression, voire, suicidaire.
Sources :
Insee, Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP),
Enquête Cadre de vie et sécurité 2012.
Champ : France métropolitaine, ensemble des personnes de 18 à 75 ans
Enquête Virage INED & CVS INSEE
Rapport du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes n°2015-01 février 2016 le sexisme dans le monde du travail : Entre déni et réalité.